Messieurs les Gouverneurs,

Mesdames et Messieurs les Vice-Gouverneurs,

Monsieur le Vice-Président de la Banque Africaine de Développement,

Monsieur le Directeur Exécutif Adjoint de l’Alliance pour l’Inclusion Financière (AFI),

Mesdames et Messieurs,

Nous voici au terme de nos échanges sur les problématiques clés qui interpellent notre plate-forme, particulièrement en ce qui concerne

« les services financiers digitaux transformationnels ».

Nos discussions nous ont permis d’apprécier les expériences réussies d’intégration des services financiers digitaux dans le secteur de la finance de proximité. Il nous a été également possible de prendre la mesure de l’importance du rôle du régulateur dans la promotion des transferts des migrants ainsi que les contraintes majeures à lever en vue de mettre en œuvre une interopérabilité des services financiers par la téléphonie mobile en Afrique, bénéfique à l’ensemble des acteurs.

Je note avec satisfaction la pertinence des conclusions auxquelles nous sommes parvenus. Je pense qu’elles nous permettront de progresser et de relever les principaux défis liés au développement de services financiers basés sur la téléphonie mobile plus inclusifs et plus sûrs.

A cet égard, je voudrais remercier et féliciter l’ensemble des participants pour la qualité de leurs échanges et contributions.

Les recommandations formulées nous offrent ainsi des  balises pour mieux affiner nos politiques visant à faire reculer les  frontières de l’exclusion financière et, par conséquent, contribuer à la lutte contre la pauvreté dans nos Etats.

A l’issue de nos travaux, je me félicite que la feuille de route, destinée à inscrire l’AMPI dans un cadre institutionnel formalisé et assurer sa présence physique en Afrique, ait été adoptée.

Nous venons ainsi de franchir une étape décisive vers le renforcement de l’efficacité des actions de notre Initiative et d’une meilleure coordination de ses activités sur le continent.

Mesdames et Messieurs,

Durant les deux années au cours desquelles j’ai eu la charge de conduire les activités de l’AMPI, nous avons pu, grâce au soutien de chacun d’entre vous, progresser sur plusieurs chantiers, qui nous ont permis de consolider notre plate-forme et de lui ouvrir de nouvelles perspectives. Je voudrais rappeler quelques exemples.

En avril 2014, réunis à Washington, nous avons adopté le Plan Stratégique de l’AMPI, dont les principaux axes, pour la période 2016-2018, nous ont été présentés par le « Help Desk ». Ce Plan nous offre un cadre approprié pour accompagner nos Etats dans  la réalisation de leurs objectifs d’amélioration des conditions de vie des populations, notamment les plus vulnérables.

Des contacts ont été noués et devront être poursuivis avec la Banque Africaine de Développement, au plus haut niveau, dans le cadre du financement des activités inscrites dans le Plan stratégique. Au titre de ces activités, je voudrais relever la pertinence du séminaire sur le genre que nous avons organisé en juillet 2015 à Yamoussoukro et qui nous a permis de mesurer l’importance d’une meilleure prise en compte des femmes et des jeunes dans nos politiques en faveur de la promotion de l’inclusion financière via des canaux numériques.

A cet égard, les propositions du « Help Desk » relatives à la prise en compte du genre ainsi que celles concernant la synergie entre la finance de proximité et les services financiers numériques devront être traduites en actions concrètes, dans les meilleurs délais possibles.

Par ailleurs, dans le domaine du renforcement des capacités des membres de notre réseau, des actions de formation ont pu être réalisées en 2014 à l’Île Maurice et en Ouganda, en partenariat avec AFRITAC, puis en 2015 et 2016 à Yamoussoukro et à Dakar, avec l’appui de la société Mastercard.

Dans le cadre du renforcement de la participation des Etats africains à l’AMPI, des actions de sensibilisation ont été menées notamment à l’endroit des Ministres en charge des Finances des Etats membres de l’UEMOA, mais également à l’attention des Banques Centrales d’Algérie, de Tunisie, de l’Île Maurice, de Mauritanie et de l’Afrique Centrale.

Pour ce qui concerne l’UEMOA, je voudrais rappeler que cinq des huit Etats membres ont adhéré au réseau de l’AFI ; les trois autres participent régulièrement, depuis deux ans, aux rencontres de l’AMPI. Tous les Etats membres de l’UEMOA ont désigné des points focaux de l’AMPI, au sein de leurs Ministères en charge des Finances, afin de relayer les activités de notre plate-forme, au plan local.

Toutes ces actions, qui ont été réalisées pour certaines et entamées pour d’autres méritent d’être poursuivies avec la même détermination, afin que nous puissions relever ensemble les défis qui nous attendent en matière de promotion de services financiers davantage inclusifs.

Mesdames et Messieurs,

La fin de cette rencontre de Dakar marque aussi la fin du mandat que vous m’avez confié il y a deux ans pour coordonner nos travaux et présider nos sessions.

Le sentiment qui m’anime en ce moment, c’est la satisfaction :

• satisfaction pour avoir côtoyer des hommes et des femmes de valeurs qui ont poussés très loin la réflexion, les  stratégies et les actions de l’AMPI ;
• satisfaction non seulement pour les résultats obtenus depuis le lancement de notre Initiative, mais surtout pour la dynamique qui a été insufflée à cette plate-forme et qui lui permettra d’apporter une contribution importante dans cet objectif commun attendu, à savoir l’inclusion financière des populations ;
• satisfaction enfin de savoir que les rênes de l’AMPI sont désormais tenues par les mains expertes du Gouverneur GOVE. C’est un homme profond, pratique et pragmatique,  qui cultive une grande humilité.

Ce sentiment de satisfaction m’amène à exprimer à toutes et à tous ma gratitude en vous disant tout simplement MERCI.

• Merci aux Leaders de l’AMPI qui m’ont fait confiance ;
• Merci à mes prédécesseurs qui ont tracé le chemin ;
• Merci à mes collaborateurs qui n’ont ménagé aucun effort pour m’assister dans toutes les tâches;
• Merci à l’AFI pour son leadership et son soutien de toujours ;
• Merci à tous les bailleurs de fonds pour leur soutien et leur appui multiformes, avec une mention spéciale à la Banque Africaine de Développement et à son Président qui font  naître un nouvel espoir : celui de permettre à l’AMPI d’avoir une existence administrative propre. Mon ami Stefan saura traduire ce sentiment au Président de la BAD.